La vie quotidienne d’un pré-retraité : les courses

Il y a encore un an, un des trucs qui m’agaçait le plus, c’était d’avoir à faire les courses dans la cohue du Vendredi soir voire du Samedi ou bien encore devoir aller au bureau de poste le Samedi matin pour me retrouver derrière un retraité qui profitait de son Samedi pour faire toutes ses opérations financières…grrrrh!

En toute logique, dès que j’ai été à la pré-retraite (hé oui), j’ai donc décidé de faire mes courses en semaine. Là, j’ai subit un vrai choc car lorsque vous faites vos courses en semaine, la population que vous croisez se répartit entre:

  • Des femmes enceintes jusqu’au yeux,
  • Des femmes accompagnées d’enfants en très bas âge,
  • Des vieux (hommes et femmes).

Le résultat de tout cela:

  • Une explosion formidable du nombre de fois ou l’on me demande: « Dites, vous pourriez m’attraper cette boîte/paquet/bouteille? » (et oui la grande distribution stocke haut)
  • Un changement d’analyse décisionnaire pour choisir la bonne caisse: ce n’est pas parce qu’il y a un seul client à une caisse que cela va aller vite. Une analyse plus poussée permet d’ailleurs de distinguer les facteurs suivants:
    • Petit vieux ou petite vieille:
      • Voulant absolument payer en liquide et donner l’appoint, d’où une plongée dantesque dans un porte-monnaie antédiluvien,
      • S’y remettant à 3 fois pour mettre la carte de crédit dans l’appareil (« pourquoi ils ont fait la fente si petite », « oups, c’est pas le bon sens », « re-oups, c’est pas la bonne carte », « dis maman, c’est quoi déjà le code »)
    • Discussion interminable entre la caissière et la jeune maman (« ho qu’il est mignon! », « il a quel âge? », « il fait déjà ces nuits? »,…). Prévoir une discussion encore plus longue en cas de naissances multiples!
    • Discussion tout aussi interminable entre la caissière et la future maman (« c’est pour quand? C’est le premier?), limite si elles ne vont pas comparer leur dernière épisiotomie!
  • Une délinquance larvée se traduisant par le vol de caddy. A vous dès le chapardage constaté de parcourir tout le magasin, si ce n’est pour retrouver le caddy au moins pour retrouver vos sacs! Personnellement cela m’est arrivé 2 fois en 3 mois: La première j’ai retrouvé mes sacs posés par terre et alors que je pestais à haute voix à l’aide d’un vocabulaire fleuri, un employé de passage m’a lancé tout guilleret: « ouaip, c’est courant en semaine, il y en a qui se trompent de caddy ». La deuxième fois j’ai retrouvé mon caddy abandonné 5 ou 6 rayons plus loin…. Alors maintenant je trimbale mon caddy partout dès fois que….

Et n’oublions pas la pharmacie. Je me suis retrouvé un jour dans une file d’attente interminable avec une jeune femme, sans enfant accompagnant ni signe de gestation apparente… une rareté quoi, qui m’a dit que c’était la première fois qu’elle venait en semaine et que cela serait probablement le dernière! Il faut dire que devant nous il y avait une petite vielle avec une ordonnance de 3 pages elle même précédée par une autre qui avait visiblement des problèmes entre ce qui était pris en charge à 100%, ce qui ne l’était pas, le renouvellement de certains médicaments pour son mari, l’utilisation de médicaments génériques, la mise à jour de sa carte vitale…et « mais ou est-ce que j’ai mis ma carte de mutuelle »!

Ceci dit, tout cela représente des désagréments bien supportables compte tenu de tous les avantages de mon nouveau statut( nana nina nèreu)

N’empêche que si je vois un déambulateur trainer dans les rayons, je le pique: Ah mais!

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