Pour commencer et comme d’habitude, quelques commentaires à chaud de notre voyage en Égypte.
Le voyage lui même
Comme pour quasiment tous les charters, notre vol était matinal du point de vue de l’agence de voyages et nocturne du notre. Cette fois, en plus, nous avons bénéficié d’un retard de 1h30 agrémenté d’un petit déjeuner à bord aux alentours de 11h00 (pas de repas de midi car cela n’était visiblement pas prévu). Heureusement, une légère collation était prévue après le transfert sur le bateau.
Une fois n’est pas coutume, nous avions choisi un voyage organisé et patronné par l’Unesco. Les principaux reproches que nous pouvons faire sont :
la quasi absence de temps libre pour visiter et se promener en autonomie,
des visites de sites de 1h00 à 1h30 avec très peu de temps pour sur les sites (la plupart mériteraient bien 3h00 pour les apprécier pleinement),
des arrêts commerciaux extrêmement dirigés nous donnant l’impression de ne pas être libres de nos lieux d’achat (comme il y a eu très peu de temps libre, difficile de faire autrement que d’acheter dans ces boutiques sous peine de revenir sans souvenirs),
la quasi absence de contact avec les Egyptiens et leur vie courante.
Les avantages par contre, c’est de bénéficier à demeure d’un guide, le notre connaissant parfaitement son sujet. A noter également que le voyage avait un nombre limité de participants (17) ce qui permet de limiter les risques d’effet « troupeau »!
Le voyage comportait 3 vols intérieurs pour assurer l’aller-retour entre Assouan et Abu Simbel et entre Louxor et Le Caire. Bien que certains appellent les compagnies assurant ces transferts « Inch Allah Airlines », les vols se sont déroulés sans histoire, raisonnablement à l’heure et ont droit à une mention spéciale en ce qui concerne la douceur des décollages et atterissages.
Une mention spéciale également pour l’hébergement ainsi que pour la restauration (à l’exception de 2 repas pris dans des hôtels et qui mériteraient une note entre passable et mauvais et d’un autre, qualifié de panier repas, que nous avons pris dans le car entre deux sites). Un regret néanmoins, la cuisine était trop internationale, c’est dommage.
Les monuments et sites
Les monuments, vu leur age, sont dans un bon état de conservation, mais pour combien de temps. En effet, quasiment aucune fresque n’est protégée des attouchements plus ou moins volontaires des touristes.
Cet état de fait est difficilement compréhensible quand on imagine l’argent et l’énergie qui furent dépensés pour déplacer les temples lors de la mise en eau du haut barrage d’Assouan. Il faut savoir qu’à cette occasion, non seulement les temples ont été déplacés, parfois de plusieurs kilomètre, mais que certaines iles d’accueil ont été refaçonnées pour ressembler au site d’origine. Des morceaux de montagnes ont même été déplacés (cas du temple d’Abu Simbel).
Commerce et argent
La monnaie officielle est la Livre Égyptienne mais l’Euro a quasiment cours officiel. Il a en effet été possible pendant tout le voyage d’utiliser ces 2 monnaies sans aucun problème, que cela soit pour des achats ou pour les bakchich. Dans un certain nombre de cas, les Euros ont même eu la préférence.
Comme souvent, il y a une multitude ce vendeurs à la sauvette ou que l’on se rende. Les prix qu’ils pratiquent sont très élevés et il n’est même pas sûr qu’un bon marchandage ramène les prix de leurs articles à un prix normal. Exemple, un vendeur sur un site m’a proposé un livre pour 380 LE, livre que j’ai retrouvé ensuite au musée du Caire au prix de 75 LE.
Il faut enfin parler de la coutume bien ancrée du bakchich qui fait que même lorsque des prestations sont payées par le voyagiste, le touriste doit toujours ajouter une petit quelque chose. C’est fatiguant, représente un surcoût important au final et gache souvent le plaisir que l’on a à se trouver quelque part.
La sécurité
C’est visible, l’Égypte prend très au sérieux les menaces terroristes. La présence policière, en uniforme comme en civil, est omniprésente tant sur les sites que sur la route.
Quelques exemples:
- il faut franchir au minimum un portique de détection pour rentrer sur n’importe quel site,
- pour aller sur certains sites, le déplacement en convoi est obligatoire,
- au Caire et à Alexandrie nous avons eu droit à un policier armé (en civil) à bord du car,
- la majorité des carrefours possèdent leur check point avec barrières et policiers.
La circulation
Circuler en Égypte nécessite un apprentissage rigoureux sanctionné continuellement par une espèce de contrôle continu de capacité permettant de démontrer que l’on est plus fort que les autres.
Les résultats de ces contrôles inopinés sont sans appels et peuvent se traduire pour le touriste inconscient par:
- le droit de continuer,
- l’obtention d’un bon d’entrée à l’hôpital local pour, au choix:
- dépression nerveuse,
- crise cardiaque,
- catatonie foudroyante,
- troubles aigus du comportement.
- le gain d’un rapatriement sanitaire;
- un entretien individuel et personnalisé avec le dieu Anubis!
Il faut en effet savoir que, du point de vue du conducteur Égyptien:
- les feux de circulation sont purement décoratifs,
- les agents des forces de l’ordre sensés faire la circulation doivent être ignorés,
- un piéton qui a l’outrecuidance de s’aventurer sur la chaussée mérite qu’on le rappelle à l’ordre en fonçant sur lui avec force coups de klaxon et rugissements de moteur,
- les freins sont des accessoires peu usités remplacés avantageusement par un klaxon viril et expressif.
Les principales règles pour circuler en véhicule motorisé sont donc de klaxonner:
- avant de doubler,
- lorsque l’on double,
- lorsque l’on a doublé,
- lorsque l’on va être doublé,
- lorsque l’on est doublé,
- lorsque l’on a été doublé,
- lorsqu’un piéton fait mine de s’aventurer sur la chaussée,
- lorsqu’un piéton a l’inconscience de s’aventurer sur la chaussée..
De plus; il ne faut pas oublier de:
rouler à cheval sur les voies de circulation, cela permet d’avoir toujours au moins 2 trajectoires devant soi,
il faut se mettre sur la file de droite lorsque l’on veut tourner à gauche et à gauche lorsque l’on veut tourner à droite (c’est plus fun),
laisser ses feux de circulation éteints lorsqu’il fait nuit (on ne les allume que sporadiquement pour faire peur!)
Du point de vue du piéton, les règles à retenir sont:
vivacité du jeu de jambes,
marcher sur la chaussée même si il y a un trottoir,
attendre le bus et/ou le taxi providentiel en se campant fermement sur la première vois de circulation (voire sur la deuxième si l’on souhaite démontrer la solidité de ses nerfs).
Je ne serai pas complet en ne citant pas les autres usagers de la route que sont:
- les calèches à cheval,
- les ânes (avec ou sans charrette)
- les dromadaires,
- les cyclistes,
Chacun de ces usagers prenant d’ailleurs les meileures attitudes des automobilistes et piétons cités ci-dessus!